Rozay cyclo
club cyclotouriste de Rozay en Brie (77)
Après avoir convaincu Robert
de participer au raid VTT en 2011, me voilà reparti sur mon cinquième Paris
Roubaix cyclo organisé par le Vélo-Club de Roubaix les années paires.
Le 10 juin 2012, plus de 2000 participants se retrouvent sur le parcours des professionnels avec
deux départs (trois les années précédentes), une seule arrivée sur le vélodrome.
Robert « débutant » sur cette épreuve a choisi de faire le petit
parcours : les 120 derniers kilomètres avec quand même 35 km de secteurs
pavés.
L’organisation du VCR (Vélo-Club
de Roubaix) est parfaite. Après une petite nuit à Roubaix, on prend le car à
5h00 pour nous acheminer au départ. Robert me dit qu’il s’est réveillé
plusieurs fois dans la nuit et qu’à chaque fois, il a entendu du bruit. Il faut
dire qu’à l’hôtel, il y avait beaucoup de cyclos inquiets de ce qui les
attendait et que certains partaient avant nous. De toute façon, personne ne dort sereinement la veille de Paris-Roubaix.
Arrivés à la cité minière d’Aremberg,
nous récupérons nos vélos soigneusement
accrochés dans une remorque aménagée. Nous allons
récupérer une pochette avec notre
carte de route nominative des barres de céréales et des
gâteaux. Tout se fait
rapidement.
A 7 h 15, c’est parti. La trouée
de Wallers-Aremberg, de son vrai nom Drève des boules d’Hérin se passe
facilement. Contrairement aux pros, on peut rouler à droite sur le bas-côté (mais pas Robert).
Ensuite
le secteur Hornaing, lui, nous rappelle à la réalité. Avec toutes ces secousses
les roues résonnent, le cadre et les équipements vibrent, la chaîne claque, les
bidons et les pompes volent, les bras, les épaules et les mollets tremblent. On
cherche du regard les meilleures trajectoires possibles : le haut du pavé,
le bas-côté droit ou celui de gauche. Sur un quart des secteurs on peut prendre
une mince bande de terre de 5 à 15 cm de large. Poussiéreuse ou boueuse, glissante
et cachant des trous, on risque d’y crever ou tomber plus facilement. Mais elle
est si confortable… Dans chaque secteur on voit des gars qui changent de
chambre à air ou qui réparent les vélos. J’y roule entre 15 et 20 km/h ;
c’est insuffisant pour ne pas se faire balader. Robert plus puissant y roule
entre 20 et 25 km/h, il s’amuse comme un petit fou en répétant à chaque sortie :
« On n’a pas crevé, mais qu’est-ce
que ça secouait. ».
Robert m’attendra à la fin de chaque secteur pavé, pour deux
raisons : primo c’est un bon copain, deuxio s’il ne m’avait pas attendu,
il se serait retrouvé entre Brest et Marseille vu le nombre de fois où je lui
ai crié qu’il se trompait d’itinéraire…
Les secteurs s’enchaînent,
nous arrivons au premier ravitaillement. Tout est en quantité : oranges,
banane, chocolat, figues séchées, biscuits à la cannelle, cake aux fruits, gaufres
à la vergeoise, sandwichs, fromages fondus, saucisson sec (Cochonou ?).