Rozay cyclo
club cyclotouriste de Rozay en Brie (77)
Enfin après le dernier ravitaillement
encore bien fourni, on attaque la dernière difficulté de la journée ; la
suite de secteurs pavés souvent stratégique sur la course des pros avec le pavé
de la Justice, le pavé du Quênelet, le pavé de Luchin et enfin le secteur du
carrefour de l’Arbre : 3900 m de pavés notés *****, la cotation la plus
élevée. Je vais mettre environ 12 minutes pour franchir cette portion chaotique.
Et encore cette année comme c’était sec, on pouvait choisir sa trajectoire. A la
sortie on fait une photo devant le célèbre café, autrefois seulement ouvert le
jour de la course. Il y a beaucoup de voitures pour supporter les participants. La
dame qui nous photographie nous dit que son mari tient à lui aussi à sa photo
ici. On est dans le mythe. Pour la petite histoire, c’est évidemment Robert qui
est sorti en tête au carrefour de l’Arbre et qui a fini le premier. La légende
dit que le vainqueur de la course est souvent celui qui sort en tête ici.
Plus que 15 km, le pavé de Gruson et le secteur de Hem sont moins difficiles. L’espoir
de voir la ligne apparaît. Dernière ligne droite de deux kilomètres en arrivant
Roubaix. Cette année on ne prend pas le pavé Charles Crupelandt avec ses
plaques marquées au nom des vainqueurs.
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Virage à droite pour entrer dans le
parc des sports, courbe à gauche et virage à droite pour entrer sur le
vélodrome. Là l’émotion vous étreint, on a la gorge nouée, les yeux humides, on
se dit qu’à notre niveau on a réussi quelque chose. J’ai fini une dizaine de
randonnée de 200 kilomètres, certaines fois difficilement, mais jamais avec
cette intensité-là. Comme le dit André
Tignon : «On n’aime pas faire Paris-Roubaix,
mais on adore l’avoir fait. »